samedi 18 mai 2013

Le Potentiel : «HRW déconseille tout accord Kinshasa-M23»Le Potentiel : «HRW déconseille tout accord Kinshasa-M23»

Le Potentiel : «HRW déconseille tout accord Kinshasa-M23»

 Le journal Le Potentiel rapporte que, dans une lettre ouverte du 7 mai 2013 au président Kabila, l’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) déconseille tout accord entre le gouvernement de Kinshasa et la rébellion du M23.

L’ONG américaine estime que la RDC ne devrait conclure aucun accord avec des groupes rebelles ayant commis des exactions dans l’Est, explique le quotidien.

  Selon HRW, les responsables de pareilles atrocités «devraient être, non pas récompensés, mais arrêtés et traduits en justice», précise le confrère, expliquant encore que HRW est convaincue qu’un accord entre Kinshasa et le M23 n’avancera pas le processus de paix dans l’Est du pays.

 Le Potentiel : «Assemblée nationale : Fridolin Kasweshi remet en cause les accusations portées contre lui».


  Dans un autre chapitre, Le Potentiel rapporte qu’à l’Assemblée nationale, le ministre des Travaux publics et Infrastructures, Fridolin Kasweshi, remet en cause les accusations portées contre lui sur une «prétendue incohérence dans l’exécution du budget 2012», spécialement dans le volet portant sur «les infrastructures des provinces et des entités territoriales décentralisées».
Et, pour Forum des As, Fridolin Kasweshi a crèvé l’abcès dans ses réponses, en démontrant avec force arguments que la lettre dont parle l’interpellateur au sujet de l’entreprise Engetec Sprl est un faux en écriture et que ses auteurs devraient être traduits en justice.

 La Prospérité : «Feuille de route : Matata réalise plus de 72 % !»


  A l’occasion de la première année du gouvernement Matata, La Prospérité invite chacun des ministres à faire son bilan, même si c’est Matata en tant que Chef qui est mis en exergue.
De son côté, Forum des As parle de Matata comme de «ce Premier ministre que personne n’attendait ». Le quotidien affirme que personne, ou presque, n’aurait parié que Joseph Kabila, frais émoulu de son second suffrage, jette son dévolu sur Matata Ponyo, un technocrate pur sucre.
  Pourtant, poursuit le quotidien, ce Premier ministre au départ atypique peut se targuer d’avoir consolidé les fondamentaux du cadre macroéconomique… même s’il est vrai que ce travail d’assainissement tire sa substance du gouvernement précédent dont il a été ministre des Finances, même si du Premier ministre de la rigueur voire de son austérité, il n’est toujours pas devenu le Premier ministre du pouvoir d’achat et même si, chez ce Premier ministre, le côté homme de dossiers économie-financiers l’emporte encore sur le nécessaire versant politique qui sied à un chef de gouvernement en régime semi présidentiel.
Lire aussi sur radiookapi.net :
Forum des As : «Matata : au-delà des chiffres, les Congolais attendent du concret»
La Prospérité : «Loi sur la Ceni. Poudre aux yeux »
L’Avenir : «Assemblée nationale: la succession de Ngoy Mulunda à l’ordre du jour»

L'ARTICLE DE L'EVEIL 3


  

Lumière sur

    Le Brachyptérolle à longue queue (Uratelornis chimaera), unique représentant du genre Uratelornis, est une espèce d'oiseaux de la famille des Brachypteraciidae. Il est le seul brachyptérolle présentant un dimorphisme sexuel apparent, en l'occurrence des différences de plumages et de tailles. C'est un oiseau de taille moyenne avec une silhouette dodue et une longue queue. Les parties supérieures sont brun foncé avec des stries noires tandis que les parties inférieures sont gris clair. La gorge blanche est bordée de traits malaires noirs et d'une bande noire sur la poitrine, et une bande blanche s'étale un peu en dessous de l'œil. Des plumes bleu ciel sont visibles sur le bord des ailes et de la queue. L'oiseau crie rarement en dehors de la saison de reproduction, à l'exception de quelques cris territoriaux.
   Ce brachyptérolle se nourrit principalement d'invertébrés, comme les fourmis, les coléoptères, les lépidoptères et les vers, qu'il trouve en fouillant dans l'épaisse litière des feuilles ou en guettant patiemment l'occasion d'attraper une telle proie. Ses ailes sont relativement courtes, de sorte que le Brachyptérolle à longue queue utilise essentiellement ses pattes pour se déplacer, au pas de course, à travers son habitat. C'est une espèce monogame, qui défend son territoire pendant la saison de reproduction qui s'étale d'octobre à janvier. L'espèce creuse un tunnel dans le sable, à l'extrémité duquel se trouve une chambre où il fait son nid sur des feuilles et des granules de terre. La femelle y pond deux à quatre œufs ; après l'envol des poussins, les oiseaux continuent à vivre en groupes familiaux au moins jusqu'en février avant de se disperser plus largement.
   Le Brachyptérolle à longue queue est endémique des forêts épineuses et arides proches de la côte sud-ouest de Madagascar. Ses densités de population sont extrêmement faibles dans tout son habitat. Cette espèce a besoin d'ombre et d'une épaisse couche de feuilles, et elle est absente de certaines parties de la forêt épineuse dépourvues de ces habitats. Aucune sous-espèce n'est distinguée, et le plus proche parent de l'espèce est le Brachyptérolle écaillé (Geobiastes squamiger). Le Brachyptérolle à longue queue est une espèce considérée comme « vulnérable » par l'Union internationale pour la conservation de la nature car menacée dans son environnement : les forêts épineuses arides dans lesquelles elle vit n'étant pas protégées par le gouvernement malgache, son habitat est progressivement détruit au profit de l'Agriculture sur brûlis, la production de charbon de bois et l'Exploitation forestière. De plus, ce brachyptérolle est chassé par les peuples indigènes de Madagascar.

jeudi 9 mai 2013

MUSIQUE!

Wenge MMM : un plan machiavélique contre Werrason !  


Des nouvelles en provenance de l’orchestre Wenge Musica Maison Mère confirment que son leader, Werrason, va bientôt terminer les travaux d’enregistrement de « Flèche India Ingeta Ezwi Ezwi », son nouveau disque. Ce dernier a raté sa sortie à la fin de l’année dernière, a indiqué le manager du groupe.
Pourtant, explique-t-il, le Roi de la forêt s’était attelé à inclure quelques dédicaces (Mabanga) dans cet opus lors de son dernier séjour à Paris. Mais, dans les couloirs proches de cette formation musicale, on annonce un découragement dans le chef de certains musiciens de Wenge MMM qui se disent travailler pour les autres alors qu’ils ont, eux aussi, des familles à nourrir. Lorsque le patron se retire pour aller mettre, à sa guise, des dédicaces même dans des chansons des autres, n’est-ce pas un manque criant d’un esprit de collaboration saine, disent-ils…
C’est ainsi que voulant aussi être maîtres de leur destin, un groupe de musiciens de Wenge MMM serait en train d’enregistrer un hyper-album dans un studio sophistiqué de la place. Les travaux se déroulent à un rythme bien cadencé et les mélomanes ne vont pas tarder à être servis sur un plateau en or…
Qui sont ces musiciens ?
Pourquoi affichent-ils ce comportement ?
Dossier à suivre !


JD
Kinshasa, 8/05/2013 (La Prospérité, via mediacongo.net)
 




SUITE DE L'ARTICLE DE L'EVEIL2

Qu’entendez-vous par l’âge de l’Apocalypse ?

            D’aucun ignore que nous sommes actuellement dans  l’âge d’or, communément appelé «  l’âge de l’Apocalypse », mot qui veut dire : « Révélation ». C’est l’âge par lequel, on nous avertit par nos créateurs, qu’il aura beaucoup de faux prophètes autour de nous… Et à travers ces signes de la fin que nous apercevons que les temps sont arrivés. Faux prophètes que faiseurs d’horoscopes, les journaux en sont pleins ; faux prophètes que ceux qui veulent s’en tenir, à la lettre, aux écrits anciens, c’est-à-dire aux messages donnés par les Elohim aux primitifs des époques reculées, et qui refusent les bienfaits de la science.
Aujourd’hui, grâce à l’évolution de la science, nous pouvons comprendre, comment nous avons été créés et quel est  l’avenir de notre humanité. Et elle se présente comme une grande promesse de bonheur. L’homme en tant qu’une espèce motrice de l’humanité, il a perfectionné ses connaissances grâce à la science. Elle doit être utilisée pour servir l’homme et pour libérer et non pas pour le détruire et  pour l’aliéner.   
A cause de cette évolution, nous considérons la science comme étant un cauchemar pour l’humanité malgré tout le bien fait qu’elle nous a apportée. Et cette qualification lui est attribué, à partir de la 2ème guerre mondiale, lors  du bombardement de deux ville voisine Nagasaki et Hiroshima (au Japon).
     Face à la science, nous avons constatés qu’il y a deux attitudes contradictoires :
v  Le scientisme
v  L’antiscience

a.    Le scientisme : est une croyance qui consiste à reporter sur la science les principaux attributs de la religion. Ce mot est paru à France, en 1911 dans une grande revue lancée par le biologiste Félix Dante c. Ici, la science est capable de résoudre tous les problèmes de l’homme et elle-même donne satisfaction au besoin de l’homme. Bref : le scientisme est la primauté de la science qui permet à l’homme de résoudre tous ces problèmes.

b.    L’antiscience : n’est qu’une attitude intellectuelle de rejet de l’esprit scientifique. Pour mieux comprendre cette attitude intellectuelle de fond à comble, nous vous recommandons de lire cet ouvrage intitulé « Le géocentrisme, noyau dur du créationnisme » qui est essentiellement pour des groupes de chercheurs qui continuent à soutenir que la Terre est au centre de l’univers (géocentrisme), en s’appuyant sur des pseudo-arguments scientifiques. Prénoms par exemple cette argument cité par A. Moatti : «  l’Univers est en expansion, toutes les galaxies s’éloignent de nous, donc c’est bien que nous sommes au centre de l’Univers. ».

 Stone R.M



La RDC sera présente aux Jeux de la Francophonie

La RDC sera présente aux Jeux de la Francophonie


Les sixièmes jeux de la Francophonie auront bel et bien lieu à Nice, en France, au mois de septembre de cette année. Cette information a été livrée à la presse par le président du Comité d'organisation de ces jeux, M. Seriba. Plusieurs disciplines sportives sont prévues au cours de cette importante  compétition sportive de l'espace francophone, à savoir, le judo, l'athlétisme, la boxe, le football, le basket-ball, le volley-ball et le hand-ball.
Mis à part les disciplines sportives, il est prévu une exposition d'œuvres d'art des artistes des pays membres de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Pour cette énième participation, la République démocratique du Congo va s'aligner pour le judo, l'athlétisme et la boxe, et va aussi prendre une part active à l'exposition d'œuvres d'art.
A en croire le président du Comité d'organisation des Jeux de la Francophonie, les préparatifs vont bon train et ces jeux seront une occasion pour les athlètes francophones de montrer leurs talents dans les différentes disciplines prévues au programme.
Au niveau du pays, le ministère de tutelle promet de mettre tous les moyens en œuvre pour une participation efficiente des athlètes et artistes congolais à Nice en France.
Pour rappel, la République démocratique du Congo a participé pour la première fois aux Jeux de la Francophonie organisés à Rabat, au Maroc, en 1989, avec en prime trois disciplines à savoir le basket-ball féminin, la boxe, et l'athlétisme.


Jocelyne Wandje Mbote
Kinshasa, 8/05/2013 (L'Observateur, via mediacongo.net)

ARTICLE DE L'EVEIL 2



LA VERTU DE LA NOUVELLE ÈRE RELIGIEUSE

La vérité sur nos origines enfin révélée !
Certes, toutes les traductions religieuses du monde nous racontent que la création de la vie sur terre a été réalisée par un peuple venu du ciel. Ailleurs comme en Afrique particulièrement, ces êtres sont désignés sous des  appellations différentes, selon les régions et les peuples. Ainsi en Afrique du nord chez les Touaregs du désert ils sont appelés Emeli-hin ; chez les Fons  au Bénin, ils sont connus sous le vocable de Azizas (Chef Y éwé) ;  chez les Ewés au Bénin, Togo et Ghana on les nomme Trowo (Chef Nana Bouclou) ; les Rwandais (Tutsis, Twas et Hutus) les appellent  Imandwa (Chef Imana) ; les Zulu en Afrique du Sud les nomment Amazulu (Chef Ukulunkulu). Le Chef des créateurs est appelé Arebati chez les Pygmées, Nzame chez les Fangs au Gabon et chez nous en RDC Nzambé chez les Ngala, Nzambi’a Mpungu chez les Kongo, Mungu chez les swahili, Mvindji Mukulu chez les Luba, Nzakomba chez les Mongo.
Bref ; l’Administrateur de nos créateurs n’est autre que le Yahvé de la Bible.
Naissance de vie sur terre

D’après le prophète Rael, le message qu’on l’a transmis par Yahvé  révèle que : « toute vie sur terre, y compris l’homme, fut créée scientifiquement grâce à une parfaite maitrise de l’ingénierie génétique et de l’ADN (acide désoxyribonucléique) par ces êtres venus d’une autre planète ».  Et que l’on trouve leurs traces dans toutes les cultures de la terre et dans les anciens écrits religieux.  Par exemple, dans la Bible originelle écrite en hébreux ; ils sont appelés Elohim (mot pluriel dont le singulier est Eloha) qui veut dire en hébreux : « ceux qui sont venus du ciel ». Ce mot a été injustement traduit par Dieu au singulier, pour mieux mystifier les populations.

D’ailleurs certaines  religions du monde ont profité de cette occasion pour escroquer leurs fidèles des biens à travers de ce nom « Dieu » en vue qu’ils enrichissent eux-mêmes.

Qui est Claude Verilhon Rael ? 

Selon la philosophie Raelienne, il est le tout dernier messager de l’âge de l’Apocalypse envoyé par les Elohim en 1973.Il fut pilote et éditeur d’un des plus importants magazines français de sport automobile. De son origine, il est français… Actuellement, il vit au japon pour de raison personnelle.

Dès le 1er jour de son rencontre avec Yahvé (Dieu de la Bible), le 13 Décembre 1973, dans le volcan situé près de Clermont-Ferrand, sa vie se transformée. Et à partir de ce jour, qu’on l’a confié un MESSAGE SACRE révélant l’origine réelle de l’humanité.  

L’objectif principale de sa mission était de propager cette révélation révolutionnaire et de construire une ambassade où ils reviendront très prochainement, officiellement, en compagnie des grands messagers qu’ils ont envoyés comme Moise, Jésus, Bouddha, Mahomet, Kimpa Vita et Sinon Kimbangu qui sont maintenus en vie sur leur planète, grâce au clonage, secret de la vie éternelle.
Stone R.M
www.rael.org

jeudi 2 mai 2013

Steve Bandoma : « Ma culture est mon physique, mon art est ma métaphysique »


De la conception de ses œuvres, il réalise une rupture d’avec le monde réel pour  s’ouvrir à l’abstrait afin de mieux illustrer et matérialiser son art. Steve Bandoma est un artiste d’Art contemporain. Depuis son jeune âge, il affectionne l’Art dans toutes ses dimensions. « Après m’être perdu en biochimie où j’ai d’ailleurs lamentablement échoué, ma passion a fini par me rattraper. C’est alors qu’en 1998 j’intègre l’Institut des Beaux-arts pour allier le talent naturel à la connaissance. En 2000, grande fut ma satisfaction d’avoir été le lauréat de la République en Céramique. Cela a boosté mon enthousiasme et j’ai enchainé à l’Académie des Beaux-arts pour  confirmer mon potentiel et être consommable sur le marché, cette fois-là, c’est la Peinture qui m’a séduit ».
Son passage aux Beaux-arts, ce cumul de différents aspects de l’Art, lui  permet de découvrir son penchant sur l’essentiel de sa matière, sur ce qu’il doit transcrire comme message dans ses œuvres. C’est ainsi qu’à Cape Town en Afrique du Sud, où il s’installe après son diplôme de graduat, il se donne à des formations professionnelles sur les différents médias et vecteur de l’Art contemporain. Un choix, des plus judicieux, qui lui ouvre au monde.

Dans sa démarche, il emploie des objets de récupération, des images de magazines, et y travaille en leur  insufflant quelque chose de nouveau. Le but est d’incarner un monde dynamique parfois dépourvu de sens par des images et des objets de désir ou de répulsion. Car seuls nos yeux ne suffisent pas pour apprécier l’Art, ce dernier fait appel à tous nos sens pour le déguster, affirme-t-il.
Son œuvre, souligne-t-il, interroge l’humanité dans ses dimensions liées à l’homme et quelque fois de manière provocatrice et souvent mêlé d’une dose de dérision. Mais que voulez-vous ? C’est cette rupture avec l’ordinaire qui crée l’artiste.
Sa carrière
Lauréat de plusieurs prix, Steve Bandoma a été enseignant et associé à plusieurs projets dont Visual art network  en Afrique du Sud, jusqu’à être Co-commissaire dans certains festivals au pays de Nelson Mandela. L’artiste-peintre qu’il est, a aussi beaucoup exposé individuellement comme collectivement à Cape Town, Pointe-Noire, Londres, aux Etats-Unis…
A ce siècle de globalisation où l’échange est de prime abord,  l’artiste s’interroge. Qu’en est-il des rapports des civilisations dites primitives aux civilisations qualifiées de modernes ? Ce choc de culture lui pousse à observer les différents aspects de tout ce qui se présente à l’homme noir  à travers ces échanges. Ainsi donc Mutatis Mutandis, qui est sa deuxième œuvre après « l’Heure de choc »,  le monde visuel et plastique de Steve se façonne image après image, collage après collage, dans un style incisif et percutant  surtout interpellateur.
 « Mutatis Mutandis » est une exposition où il met en scène une confrontation culturelle sur un échiquier  qui en est la pièce maîtresse (Qui perd gagne, série « New Order »), avec d’un côté des peluches représentant l’occident et des statuettes ancestrales qui, évidemment, représentent l’homme noir. Un duel très complexe dont l’issue n’est connue d’aucuns. Juste à côté, comme si la charge émotionnelle dégagée par le damier ne suffisait pas, « Nkondi » un fétiche Kongo portant un miroir, une sorte de poupée vaudou très significative, rappelle les hommes qui perdent leurs racines en embrassant tout ce que propose l’Occident.
Jusqu’au 2 mars, découvrez cette exposition à l’Institut Français.

Contacts :
Tél. : +243 817879200/+243 896560209
Mail : bandomasteve@gmail.com
www.stevebandoma.blogspot.com

Les ex-rebelles du M23 internés au Rwanda ont abandonné la lutte Armée


Ml
 "On voulait la paix au Congo. Mes parents sont réfugiés au Rwanda, c'est pour cette raison que je suis allé dans la forêt" rejoindre le M23 dans l'est de la RDC, explique-t-il au camp de Ngoma, dans l'est du Rwanda.
"Mais je ne veux plus y retourner, car on a échoué. Je veux être paysan", affirme-t-il, allongé sur un matelas posé à même le sol dans ce camp où environ 700 autres personnes ont été regroupées, toutes présentées par Kigali comme d'ex-membres du M23 partis de la République Démocratique du Congo (RDC) pour le Rwanda voisin après avoir été mis en déroute par une faction rivale.
Désarmés par l'armée rwandaise, tous ont été internés dans ce camp aménagé spécialement pour eux dans un complexe de la police situé à une centaine de km de la capitale, qu'une délégation de diplomates et journalistes a été invitée à visiter.
Objectif des autorités rwandaises: démentir sur pièces le retour allégué en RDC d'un demi-millier de ces combattants du M23 réfugiés au Rwanda. "Pure invention", assure la ministre rwandaise des Réfugiées et des situations de crise, Séraphine Mukantabana.
Le M23 est un mouvement de mutins qui combat l'armée congolaise depuis un an dans la riche province minière du Nord-Kivu (Est de la République Démocratique du Congo). Les Nations unies et Kinshasa accusent le Rwanda de soutenir les rebelles, ce que Kigali dément.
Tous les pensionnaires du camp de Ngoma jurent, eux, avoir abandonné définitivement les armes. Redevenir "civil", voila le leitmotiv, répété aux visiteurs par les anciens rebelles, comme un refrain semblant parfois bien appris.
"Nous avons rejeté toutes les activités relatives aux combats" d'une manière "volontaire", assure ainsi Jedephonse Hakizimana, 24 ans, qui se veut désormais "civil". La dizaine de ses compagnons présents à ses côtés acquiesce.
Difficile d'en savoir plus. Flous sur les motivations les ayant poussés à rejoindre les rebelles, peu ont une idée précise de leur reconversion et de leur avenir. "On ne sait déjà pas ce que l'on va faire demain", lâche l'un d'eux.
En attendant, ces ex-rebelles ayant terrorisé les populations de l'est de la RDC s'ennuient.
Ils vont et viennent librement dans le camp, gardé par un petit nombre de policiers militaires rwandais, et peuvent communiquer avec l'extérieur grâce aux téléphones portables. Mais les occupations sont rares.
Ils passent leur journée assis dans l'herbe, adossés au fin grillage de la clôture ou discutant debout par petits groupes.
Bientôt réfugiés ?
Les conditions de vie sont "bonnes", reconnaît Jedephonse Hakizimana, tee-shirt brun rapiécé et cicatrice au coin de l'oeil, mais les journées sont longues: "on se lave là et on dort là, voilà", explique-t-il, montrant sanitaires et dortoirs, où une trentaine d'hommes est censée s'entasser la nuit.
"On aimerait bien faire du sport mais ce n'est pas possible", déplore-t-il.
Séraphine Mukantabana l'assure elle aussi: tous ceux présents dans le camp ont renoncé par écrit à leur statut de combattant. Pour preuve, une pile de "fiches de renoncement" nominatives dans un classeur, que la délégation est invitée à feuilleter.
Après deux à cinq mois d'internement, "ils seront libres. C'est-à-dire qu'ils pourront sortir d'ici au cas par cas" et demander à bénéficier du statut de réfugié au Rwanda, explique la ministre.
Costume noir flambant neuf, cravate et chaussures vernies, Jean-Marie Runiga, ancien chef politique du M23 et chef de la faction défaite, détonne au milieu de ses hommes.
Jusqu'à il y a quatre jours, il vivait dans une villa de Gisenyi, ville rwandaise frontalière de l'est de la RDC, dit-il, admettant avoir rejoint le camp pour lever les questions que suscitait son absence.
Il répète que ses hommes et lui ont "abandonné la lutte armée" mais affirme vouloir continuer le combat politique: "en République Démocratique du Congo (RDC), je ferai toujours de la politique", explique-t-il, bien qu'un retour y soit peu envisageable dans l'immédiat.
Il vit désormais dans une petite maison de brique à l'intérieur du camp.
Devant la presse et les diplomates, il n'oublie pas d'appeler le Conseil de sécurité de l'ONU à lever les sanctions (interdiction de voyager et gels des avoirs) qui continuent de peser sur lui et d'autres chefs du M23 ayant déposé les armes.


Stéphanie Aglietti
Camp de Ngoma (Rwanda), 2/05/2013 (AFP / MCN, via mediacongo.net)